Ce mois d’Octobre Rose est l’occasion de rappeler l’importance de la prévention et de la solidarité envers toutes les femmes touchées par le cancer du sein.
Sensibiliser, c’est aussi informer sur les facteurs protecteurs qui peuvent aider à réduire le risque de développer cette maladie.
Parmi ces facteurs, l’allaitement maternel joue un rôle reconnu dans la prévention de certaines maladies non transmissibles, notamment le cancer du sein et le cancer des ovaires.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Institut National du Cancer (INCa) confirment qu’allaiter réduit le risque de cancer du sein.
Plus la durée totale d’allaitement maternel est longue, plus le risque de développer de cancer du sein diminue.
Une métanalyse publiée dans The Lancet estime que chaque période cumulée d’environ 12 mois d’allaitement maternel réduit le risque de cancer du sein d’environ 4 à 5 %.
Ce phénomène s’explique en partie par la réduction du nombre de cycles menstruels et l’exposition des cellules mammaires à l’œstrogène. D’autres mécanismes sont impliqués, comme le fait que les cellules épithéliales mammaires se différencient davantage pendant la grossesse et la lactation. Ces cellules plus matures sont moins susceptibles de subir des mutations cancéreuses. Lors du processus de lactation et du sevrage, le tissu mammaire se renouvelle. Ce remodelage peut aider à éliminer des cellules endommagées ou anormales.
L’allaitement maternel est également associé à une réduction du risque de diabète, de maladies cardiovasculaires et de dépression post-partum. De plus, Il contribue aussi à diminuer le risque d’anémie et favorise le bien-être général de la mère après l’accouchement.
Ainsi, l’allaitement maternel contribue à protéger à la fois la santé de l’enfant et celle de la mère qui l’allaite, avec des effets bénéfiques pour les deux à long terme.
Le mois d’octobre rose touche à sa fin, mais la prévention et la diffusion des bonnes informations se poursuivent tout au long de l’année.
Même lorsque le mois d’octobre sera terminé, la prévention et la diffusion des bonnes informations se poursuivent tout au long de l’année.
Continuons à en parler et à partager les bonnes pratiques !
Sources
- Cancer du sein et allaitement : réanalyse collaborative des données individuelles issues de 47 études épidémiologiques menées dans 30 pays, portant sur 50 302 femmes atteintes d’un cancer du sein et 96 973 femmes non atteintes. Interprétation : plus les femmes allaitent longtemps, plus elles sont protégées contre le cancer du sein. L’absence d’allaitement ou la courte durée de l’allaitement, caractéristiques des femmes dans les pays développés, contribuent fortement à la forte incidence du cancer du sein dans ces pays. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(02)09454-0/abstract (2002)
- Association entre l’allaitement maternel et le risque de cancer du sein : preuves issues d’une méta-analyse. Conclusions : Les résultats de cette méta-analyse suggèrent que l’allaitement maternel, en particulier lorsqu’il est prolongé, est inversement associé au risque de cancer du sein.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25785349/ (2015)
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