Accueil > MNT maladies non transmissibles

16.04.2024

MNT – un problème global de santé publique

Une maladie non transmissible (en abrégé MNT) est une maladie non infectieuse et non transmissible entre personnes. L’obésité, le diabète, les cancers, les maladies cardio-vasculaires sont des MNT. En 2019, l’Assemblée mondiale de la Santé a prolongé le Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les (MNT) 2013-2020 jusqu’en 2030. Voir la page OMS sur les principaux faits concernant les MNT https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/noncommunicable-diseases

Déclaration d’IBFAN sur les MNT en 2023

Lors de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), IBFAN a soutenu les travaux de l’OMS sur les maladies non transmissibles depuis le début, en soulignant la nécessité de garanties contre les conflits d’intérêts, le besoin d’une terminologie claire et de la protection aussi bien de l’allaitement et que de l’alimentation saine des enfants, essentiels pour prévenir les maladies non transmissibles. La FENSA (Framework of Engagement with Non-State Actors) a entraîné une grande confusion sur les identités des acteurs et les responsabilités. Les entreprises n’ont pas l’obligation de rendre compte de leurs actes sur le plan démocratique, et les politiques de santé devraient être exemptes de leur influence.

D’après notre expérience, les partenariats « multipartites » avec des entreprises nuisibles à la santé retardent l’adoption d’une législation efficace, notamment en matière d’étiquetage et de marketing. L’OMS doit élaborer une définition internationale des produits ultra-transformés – qui ne sont pas des aliments au sens correct du terme et qui sont, de plus, assortis d’allégations sur les micronutriments ajoutés – qui causent tant de dommages . Les décès dus aux aliments malsains dépassent aujourd’hui ceux dus au tabac. Nous pouvons affirmer cela parce qu’IBFAN n’est pas une « partie prenante » et n’a aucun « intérêt » financier dans cet enjeu. Voir aussi notre page Conflits d’intérêt

Allaitement réduit les facteurs de risque pour les MNT

Un moyen important de lutter contre les MNT consiste à se concentrer sur la réduction des facteurs de risque associés à ces maladies. Certains comportements, tels que le tabagisme, l’inactivité physique, une mauvaise alimentation et l’usage nocif de l’alcool, peuvent être modifiés afin de réduire le risque de MNT.

Favoriser l’allaitement contribue également à réduire ce risque, aussi bien pour la santé de l’enfant que pour la santé de la mère. L’allaitement est associé à un poids corporel normal, un métabolisme de l’insuline normal, à une bonne santé physique et mentale sur le long terme. Autrement dit, le non-allaitement favorise le surpoids voire l’obésité, le diabète, les cancers, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension…

Communiquer autour des bienfaits de l’allaitement

L’allaitement est une valeur fondamentale indiscutable pour la santé de l’enfant et de la mère. C’est un fil conducteur pour la prévention et la santé en Suisse aussi. Il est donc important de communiquer pour

  • renforcer l’information des femmes, des parents, des employeurs, du monde médical au sujet des bienfaits de l’allaitement,
  • soutenir les femmes qui choisissent d’allaiter, tout au long de la durée d’allaitement,
  • investir dans la formation des professionnels de la santé au sujet de l’allaitement,
  • agir sur la sensibilisation des décideurs en faveur du soutien et de l’information concernant l’allaitement,
  • créer une société bienveillante pour l’allaitement.

Nous devons garder à l’esprit que l’allaitement est la base de la santé publique et au centre de la prévention.

Allaitement et santé générale

2023 Wang X et al. Breastfeeding in infancy and mortality in middle and late adulthood: A prospective cohort study and meta-analysis. « During a total of 4732,751 person-years of follow-up, 25,581 deaths were identified. Breastfeeding in infancy was associated with lower risks of mortality in middle and late adulthood, with adjusted HRs (95% CIs) of 0.95 (0.93–0.98) for all-cause mortality; 0.91 (0.87–0.96) for cardiovascular mortality and 0.94 (0.874–0.999) for respiratory mortality. » Breastfeeding in infancy is associated with a lower risk of mortality – even decades later – in middle and late adulthood.

2016 The Lancet Breastfeeding Series met en avant : « Avec un développement substantiel de la recherche et des résultats pour l’allaitement au cours des trois dernières décennies, nous sommes maintenant en mesure de souligner les avantages pour la santé des femmes et des enfants à travers le monde. Les deux articles de cette série décriront les tendances passées et actuelles de l’allaitement dans le monde, ses conséquences à court et à long terme sur la santé de la mère et de l’enfant, l’impact de l’investissement dans l’allaitement les déterminants de l’allaitement et l’efficacité des interventions de promotion. »

MNT et Covid-19

L’allaitement est doublement important pour se protéger contre le SARS-CoV2 dans la mesure où

Allaitement et impact épigénétique

Voir la page Immunologie

Allaitement et santé infantile

Voir aussi la page Immunologie L’allaitement est l’alimentation optimale pour l’enfant.

Maladies infectieuses et non infectieuses

La Société Suisse de Pédiatrie écrit en 2017 :

Effets bénéfiques sur la santé : Le lait humain a non seulement des effets protecteurs immédiats au cours des premiers mois de la vie (prévention des infections, notamment des infections gastro-intestinales et des voies respiratoires, ainsi que des otites), mais également des effets bénéfiques à long terme sur la santé, que l’on observe encore après plusieurs années. L’allaitement protégerait ainsi des maladies auto-immunes telles que le diabète de type 1, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, les allergies et la cœliaquie, il réduirait le risque de surpoids et d’adiposité, le risque de développer un diabète de type 2, le risque d’hypertension, le risque d’hypercholestérolémie, le risque de développer une leucémie aiguë lymphoblastique, et il améliorerait également le développement cognitif de l’enfant, ce qui se traduit par un quotient intellectuel plus élevé. De fait, le lait humain est déterminant pour la santé d’un individu, et ses effets continuent de se faire sentir des années et même des décennies après la période d’allaitement. Source : https://www.paediatrieschweiz.ch/fr/recommandations-pour-lalimentation-des-nourrissons-2017/

Allaitement protège contre le cancer chez l’enfant

2024 Signe Holst Søegaard, P et al. La durée de l’allaitement maternel exclusif et risque de cancers infantiles. – Un total de 309 473 enfants ont été inclus (51,3% de garçons), pendant 1 679 635 années-personnes de suivi. Résultat : Une durée d’allaitement plus longue peut être un facteur potentiel de prévention de la leucémie lymphoblastique aiguë à précurseur de cellules B chez l’enfant. https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2816747

2021 Su Q et al. Breastfeeding and the risk of childhood cancer: a systematic review and dose-response meta-analysis. Forty-five articles involving 475,579 individuals were included in the meta-analysis. Our study supports a protective role of breastfeeding on the risk of childhood leukemia, also suggesting a non-linear dose-response relationship. Further studies are warranted to confirm the association between breastfeeding and risk of childhood neuroblastoma.

2018 Greaves M. A causal mechanism for childhood acute lymphoblastic leukaemia ALL. « Most cases of childhood ALL are potentially preventable. But how? Lifestyle changes including day care attendance or protracted breastfeeding in the first year of life can be advocated but would be difficult to achieve. » – Malgré la conclusion dubitative de l’auteur de cet article, GIFA pense que cette voie de redonner la place et le soutien à l’allaitement comme facteur préventif de l’ALL est une mesure réaliste.

2015 Efrat L et al. Breastfeeding and Childhood Leukemia Incidence Childhood cancer is a leading cause of mortality among children and adolescents in the developed world and the incidence increases by 0.9% each year. Leukemia accounts for about 30% of all childhood cancer but its etiology is still mostly unknown. The meta-analysis of all 17 studies indicated that compared with no or shorter breastfeeding, any breastfeeding for 6 months or longer was associated with a 20% lower risk for childhood leukemia (odds ratio, 0.80; 95% CI, 0.72-0.90). Conclusions and Relevance  Breastfeeding is a highly accessible, low-cost public health measure. This meta-analysis indicates that promoting breastfeeding for 6 months or more may help lower childhood leukemia incidence, in addition to its other health benefits for children and mothers.

Prévention de l’obésité infantile

L’obésité (infantile ou de l’adulte) est multifactorielle. L’allaitement contribue de diverses façons à protéger l’enfant (qui est le futur adulte).

  • le LM apporte des hormones qui permettent de réguler l’appétit et le métabolisme des graisses (ghréline, leptine, adiponectine, apeline e.a.
  • le lait maternel (LM) est un liquide physiologique et bio-dynamique qui s’adapte aux besoins de l’enfant et garde des valeurs nutritive et immuno-protrectrice pendant toute la durée de l’allaitement (même après 2 ans)
  • le LM nourrit le microbiote et les bonnes bactéries du bébé
  • le LM forme le goût de l’enfant par sa variété et le prépare à la diversification
  • le LM prépare le passage à la table familiale sans obligatoirement passer par des aliments industriels transformés

Pour la bibliographie, voir ci-dessous.

Allaitement et santé de la femme

L’allaitement ne consiste pas seulement à nourrir un enfant, des processus importants ont lieu dans le corps de la femme qui allaite et ont une influence positive à long terme sur sa santé. Par conséquent l’allaitement présente également de nombreux bénéfices pour la santé maternelle. Il favorise la perte de poids en post-partum, abaisse le risque de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiovasculaires, de cancer du sein et des ovaires, contribue à prévenir l’anémie et l’ostéoporose, aide à l’espacement des naissances (MAMA) et favorise l’attachement par la création d’un lien mère-enfant solide.

Protection contre le cancer chez la femme

  • Ligue suisse contre le cancer : https://www.liguecancer.ch/a-propos-du-cancer/prevention/allaiter
  • 2020 : Association between breastfeeding and ovarian cancer risk. Babic A et al. JAMA Oncol 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32239218/
  • 2020 : Breastfeeding and risk of breast cancer: a meta-analysis of published studies. Bernier MO et al. Human Reproduction Update, Volume 6, Issue 4, July 2000, Pages 374–386, https://doi.org/10.1093/humupd/6.4.374
  • 2018 : Impact de la parité et de l’allaitement sur le risque de divers sous-types de cancers ovariens. Histological subtypes of ovarian cancer associated with parity and breastfeeding in the prospective Million Women Study. Gaitskell K et al. Int J Cancer 2018 ; 142(2) : 281-9.
  • 2018 : Reproductive history, breast-feeding and risk of tripple negative breast cancer : the Breast Cancer etiology in Minorities (BEM) study. John EM et al. Int J Cancer 2018 ; 142(11) : 2273-85. Mots-clés : cancer du sein triple négatif, facteurs reproductifs, allaitement.
  • 2017 : Le World Cancer Research Fund et l’American Institute for Cancer Research ont émis une série de 10 grandes recommandations pour prévenir le cancer, dont une portant sur l’allaitement. La protection de l’allaitement face au risque de cancer du sein : « strong evidence ». World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. https://www.wcrf.org/int/continuous-update-project/cup-findings-reports/breast-cancer
  • 2017 : Grossesse, allaitement, ménopause et risque de cancer du sein chez des femmes coréennes. Risk reduction of breast cancer by childbirth, breastfeeding, and their interactions in Korean women : heterogeneous effects across menopausal status, hormone receptor status, and pathological subtypes. Jeong SH et al. J Prev Med Public Health 2017 ; 50 : 401-10.
  • 2016 : Allaitement et expression du Ki-67, du p54 et du BCL2 dans les cancers du seinBreastfeeding and immunohistochemical expression of Ki-67, p53 and BCL2 in infiltrating lobular breast carcinoma. Gonzalez-Sistal A et al. PloS ONE 2016 ; 11(3) : e0151093.
  • 2014 : Allaitement et prévention du cancer du sein. Breastfeeding and the prevention of breast cancer : a retrospective review of clinical history. González-Jiménez E et al. J Clin Nurs 2014
  • 2013 : Facteurs reproductifs, récepteurs hormonaux, et risque de cancer du sein. Association between chronological change of reproductive factors and breast cancer risk defined by hormone receptor status : results from the Seoul breast cancer study. Chung S et al. Breast Cancer Res Treat 2013 ; 140(3) : 557-65.
  • 2013 : Lactation et risque de cancer du sein après la ménopause. Investigating the association of lactation history and postmenopausal breast cancer risk in the Women’s Health Initiative. Stendell-Hollis NR et al. Nutr Cancer 2013 ; 65(7) : 969-81.
  • 2012 : Allaitement et réduction du risque de cancer du sein. Breastfeeding and its relationship with reduction of breast cancer : a review. Franca-Bothelho Ado C et al. Asian Pac J Cancer Prec 2012 ; 13(11) : 5327-32.
  • 2002 : Lancet. 2002 Jul 20;360(9328):187-95. L’équipe du Pr Valérie Beral du Centre de recherche sur le cancer d’Oxford a prouvé qu’un allaitement prolongé diminue le risque d’apparition de ce cancer. Les chercheurs ont ainsi réuni les données de 47 études réalisées dans 30 pays différents, et portant au total sur près de 150 000 femmes : Résultat de l’étude Lancet 2002 1) Les femmes présentant un cancer avaient allaité moins souvent, et moins longtemps que les témoins. 2) Le risque de cancer était diminué de 4,3 % pour une année d’allaitement supplémentaire (sachant que le risque était déjà diminué de 7 % pour chaque naissance).

Anémie

Il contribue à retarder le retour des couches et agti, dans certaines conditions, comme une contraception naturelle. Il permet une involution rapide de l’utérus après la grossesse par les contractions musculaire (l’utérus est avant tout un muscle) sous l’effet de l’ocytocine naturellement diffusé dans le corps au courant de l’allaitement.

Hypertension

Allaiter a un effet protecteur sur l’hypertension maternelle

Prévention de maladies cardio-vasculaires

L’allaitement abaisse le risque d’endométriose.

Retrouver son poids normal

L’allaitement exclusif de plus de 6 mois est associé à une taille plus fine.

  • Breastfeeding Greater Than 6 Months Is Associated with Smaller Maternal Waist Circumference Up to One Decade After Delivery. GG Snyder et al. Journal of Women’s Health, Vol. 28, No. 4, 22 April 2019. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30481097/

Santé mentale maternelle

L’allaitement a aussi dans une certaine mesure un impact positif sur la santé mentale maternelle et réduit le risque de dépression du postpartum. Mais le vécu de la mère qui souhaite allaiter et rencontre des difficultés représente aussi un facteur de stress et de détresse important. Cet état de fait consolide l’idée qu’il faut un soutien adéquant et adapté à toute femme qui désire allaiter.

Une étude de 2022 conclut que globalement, l’allaitement était corrélé à une meilleure santé mentale maternelle. Toutefois, cet impact était influencé par le déroulement de l’allaitement, avec les difficultés rencontrées, avec une discordance entre les attentes maternelles et son vécu, avec l’importance accordée à l’allaitement par la mère dans son rôle de mère. D’autres recherches sur le sujet sont nécessaires.

Obésité maternelle

« Les taux d’obésité avant la grossesse sont en augmentation dans de nombreux pays du monde, et les données épidémiologiques suggèrent un lien direct entre l’IMC de la mère avant la grossesse et l’obésité de la progéniture. L’obésité maternelle associée à l’absence d’allaitement maternel a été associée à un risque six fois plus élevé d’obésité infantile. En outre, dans de nombreux pays, les sous-groupes de femmes les plus touchés par l’obésité présentent également les taux les plus faibles d’initiation à l’allaitement et les durées d’allaitement les plus courtes, ce qui constitue une possibilité alarmante de cycle transgénérationnel d’obésité et de maladies chroniques associées. Il est de plus en plus évident que l’allaitement peut être bénéfique pour la santé future des femmes, notamment en les protégeant contre le développement de maladies cardiovasculaires et métaboliques plus tard dans la vie ».

Allaitement – prévention contre l’obésité (enfant et adulte)

L’obésité (infantile ou adulte) est multifactorielle. L’allaitement contribue de diverses façons à protéger l’enfant (qui est le futur adulte).

    Il est important de souligner le rôle de l’allaitement dès le début de la nutrition pour jeter les bonnes bases à une régulation métabolique saine et un équilibre du poids corporel. Souvent, le surpoids et l’obésité sont directement liés à la survenue d’un diabète 2 au point où on parle aujourd’hui de l’épidémie de la « diabesity » (contraction anglaise de diabetes and obesity). Les coûts induits sont considérables; en Suisse, 10 % des adultes et 5 % des enfants sont touchés : https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/gesund-leben/gesundheitsfoerderung-und-praevention/koerpergewicht/uebergewicht-und-adipositas/kosten-uebergewicht-und-adipositas.html

    Ce sont le chiffres de 2012. Une nouvelle étude est en cours dont les résultats sont attendus fin 2024.

    Les enquêtes COSI

    Références allaitement et obésité

    Allaitement et impact sur la performance intellectuelle

    2023 Paquette AF et al. The human milk component myo-inositol promotes neuronal connectivity. PNAS 2023 ; 120(30) : e2221413120. Mots-clés : lait humain, myo-inositol, développement cérébral, formation des synapses. https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2221413120

    La formation et le maintien de la connectivité cérébrale sont guidés par une interaction entre la génétique, l’expérience et l’environnement. L’impact de ces facteurs peut être considéré comme particulièrement important à deux étapes de la vie, lorsque les connexions synaptiques se forment rapidement dans le cerveau en développement et lorsque les synapses sont progressivement perdues au cours du vieillissement (1, 2). L’alimentation est un facteur environnemental, mais les effets des composés alimentaires bioactifs sur la formation et le maintien de la connectivité neuronale restent à définir. Au début du développement postnatal, le lait maternel est riche en micronutriments et en composés bioactifs qui pourraient favoriser le développement du cerveau. En effet, ce fluide complexe et dynamique offre des bénéfices à court et à long terme pour la santé des nourrissons, notamment une meilleure performance dans les tâches cognitives (3-5). En outre, des études d’observation menées à l’autre bout de la vie confirment que les facteurs alimentaires peuvent être associés à un vieillissement cérébral sain (6, 7).

    2023 Adams LJ et al. Infant feeding method and special educational need in 191,745 Scottish schoolchildren: Une étude de cohorte nationale en Ecosse. L’allaitement des nourrissons a été associé à une réduction des problèmes de santé physique et mentale pendant l’enfance, ce qui conditionne les besoins éducatifs spéciaux (SEN). Résultats :

    • Pour les femmes qui ont du mal à allaiter pendant les six mois recommandés par l’OMS, notre étude suggère qu’une durée plus courte d’allaitement non exclusif pourrait encore être bénéfique en ce qui concerne le besoin en SEN.
    • Nos résultats augmentent les preuves existantes concernant les avantages de l’allaitement et renforcent l’importance de l’éducation et du soutien à l’allaitement.

    2022 Pereyra-Elias R et al. To what extent does confounding explain the association between breastfeeding duration and cognitive development up to age 14? Data from 7,855 singletons born in 2000–2002 and followed up to age 14 years within the UK Millennium Cohort Study were analysed. Findings show that breastfeeding duration is associated with improved cognitive development in children, but it is unclear whether this is a causal relationship or due to confounding. Conclusion: The associations between breastfeeding duration and cognitive scores persist after adjusting for socioeconomic position SEP and maternal cognitive ability, however the effect was modest.

    2022 AlThuneyyan DA et al. The Effect of Breastfeeding on Intelligence Quotient and Social Intelligence Among Seven- to Nine-Year-Old Girls: A Pilot Study (2022) “Exclusively breastfed girls had higher IQ and SI results compared with bottle-fed girls. However, unlike the BMI differences, these results were not statistically significant. This study provides fundamental observational data and can be further modified for use on a larger national-scale level.” This study involved 111 healthy girls, aged 7 to 9 years.

    2022 de Weerth C et al, Human milk: From complex tailored nutrition to bioactive impact on child cognition and behavior Several conclusions can be drawn. First, human milk is a tailored nutrition that varies over time, between persons, and with maternal and child factors. Second, there is highly compelling emerging evidence that breast milk is central in nourishing, protecting, and guiding neurological development in human infants. Third, potential effects and mechanisms of lactocrine programming on child cognition and behavior are starting to be uncovered.-

    2020 Kim KM et al. Associations between breastfeeding and cognitive function in children from early childhood to school age: a prospective birth cohort study “We found that cognitive development was improved in children that were breastfed for > 3 months. Although these results are supported by previous studies, it is important to note that other factors were reported as larger determinants of cognitive development than breastfeeding. Future studies that examine the underlying mechanism for the association between breastfeeding and cognitive development are warranted.”

    2016 Boucher O et al. Association between breastfeeding duration and cognitive development. “After adjustment for several confounders, longer duration of breastfeeding was independently associated with better cognitive development and with fewer autistic traits. -This study provides further evidence of a positive association of breastfeeding with cognitive function apart from socio-environmental factors, and also suggests a protective role against autistic traits. Results are in agreement with recommendations for prolonged breastfeeding duration to promote child development.” Data come from Spanish multicenter birth-cohort study including 1,346 children mean age = 4.9 years.

    2016 Lee H et al. Effect of Breastfeeding Duration on Cognitive Development in Infants: 3-Year Follow-up Study A total of 697 infants were tested at age 12, 24, and 36 months using the Korean version of the Bayley Scales of Infant Development II (K-BSID-II). After adjusting for covariates, infants who were breastfed for ≥ 9 months had significantly better cognitive development than those who had not been breastfed.

    2015 Victora et al. Impact of breastfeeding on intelligence, educational attainment and income at 30 years of age in Brazil Breastfeeding is associated with improved performance in intelligence tests 30 years later, and might have an important effect in real life, by increasing educational attainment and income in adulthood.

    2015 Horta BL et al. Breastfeeding and intelligence: a systematic review and meta-analysis. “Breastfeeding is related to improved performance in intelligence tests. A positive effect of breastfeeding on cognition was also observed in a randomised trial. This suggests that the association is causal.” This review is cited in Victora et al. 2016, in Lancet Breastfeeding Series

    2010 Isaacs EB et al. Impact of breast milk on IQ, brain size and white matter development. Although observational findings linking breast milk to higher scores on cognitive tests may be confounded by factors associated with mothers’ choice to breastfeed, it has been suggested that one or more constituents of breast milk facilitate cognitive development, particularly in preterms. Because cognitive scores are related to head size, we hypothesised that breast milk mediates cognitive effects by affecting brain growth. We used detailed data from a randomized feeding trial to calculate percentage of breast milk (%EBM) in the infant diet of 50 adolescents.

    1999 Anderson JW, Johnstone BM, Remley DT. Breast-feeding and cognitive development: a meta-analysis. Am J Clin Nutr. 1999 Oct;70(4):525-35. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19653092. Métaanalyse comptabilisant 11 études. Après ajustement pour les facteurs confondants tels que les performances cognitives maternelle ou l’éducation paternelle, les auteurs concluent que les enfants allaités ont trois fois plus de chance d’avoir des fonctions cognitives élevées par rapport aux enfants non allaités. 

    Lire aussi le blog de WBTi France https://wbtifrance.jimdofree.com/2018/04/03/intelligence-artificielle-et-allaitement/