Il y a des changements dans le firmament lacté que représente le monde de l’alimentation des tout petits. Bien loin le temps où on ne nourrissait les bébés qu’au sein de leur mère ou au sein d’une autre… Sans même parler de la commercialisation de l’alimentation des nourrissons qui, sur la plus grande partie de la planète, y compris dans les régions les plus pauvres, est devenue une partie quasi intrinsèque de notre mode de vie …

Tandis que s’étendaient les industries du lait artificiel et du biberon pour nourrissons, le don de lait maternel s’est largement maintenu dans une zone relativement éloignée du « marché ». Mais cela a changé de façon nette au cours du dernier tiers du 20ème siècle, et dès lors, tirer, recueillir et conserver le lait maternel est souvent devenu synonyme de gros sous. Nous voyons cependant depuis peu de nouvelles options qui s’offrent aux mères. En effet – et cela peut être interprété comme une réaction contre l’échange de lait pour un profit, les développements les plus récents concernant le don du lait maternel se font plutôt dans le sens d’un partage qui tiendrait compte des besoins des mères plus que du seul profit ; en d’autres termes, on chercherait moins « à traire la vache laitière du lait maternel » que par le passé. Ainsi aujourd’hui on voit côte-à-côte des individus et des firmes pour qui tout moyen de faire avaler du lait maternel aux bébés est source de profit et des tenants d’une pratique toute autre, qui prônent plutôt le don et le partage de ce même lait maternel.