Accueil > Actualités > Session extraordinaire n° 4 du Conseil exécutif de l’OMS : préoccupations d’IBFAN concernant le projet du treizième programme général de travail

Les 22 et 23 novembre 2017, une session extraordinaire du Conseil exécutif de l’OMS s’est tenue à Genève, après la clôture des consultations ouvertes sur le projet de note conceptuelle et le projet du treizième programme général de travail, qui fixent les objectifs et les priorités de l’OMS pour la période 2019-2023.

IBFAN a participé à la EBSS4 avec une déclaration orale (également disponible en espagnol) et a soumis deux commentaires écrits sur le projet de GPW13. Certains des principaux points préoccupants sont énumérés ci-dessous :

1 – L’alignement du rôle de l’OMS et de son programme de travail général sur les ODD, en particulier sur le partenariat ODD 17, risque de compromettre la capacité de l’OMS à remplir son mandat constitutionnel et ses fonctions essentielles ;

2 – les rôles distincts de chacun des acteurs impliqués dans le domaine de la santé ne sont plus clairs ; ils sont devenus flous en regroupant tous les acteurs sous des termes tels que partenaire, partie prenante ou acteur non étatique ; les frontières entre le public et le privé ont été encore plus brouillées par la multiplication massive des hybrides public-privé ; il convient de se demander comment résoudre ce problème et comment obtenir une vue d’ensemble significative de la multitude d’hybrides public-privé ;

3 – il existe une lacune dans le projet de plan de travail mondial en ce qui concerne les approches réglementairespurement publiques, axées sur les droits de l’homme, visant à « éradiquer » les causes commerciales de toutes les formes de malnutrition (et d’autres problèmes de santé) ;

4 – Le GPW13 émergent doit revenir à une formulation axée sur les droits de l’homme et l’intérêt public et abandonner le langage commercial qui imprègne les deux documents publiés avant cette session extraordinaire du Conseil exécutif.

5 – La référence à la FENSA* ne doit pas être utilisée pour justifier un changement du rôle de l’OMS, qui deviendrait alors un simple intermédiaire pour davantage d’hybrides public-privé. D’autres documents sont pertinents pour évaluer s’il convient de créer une collaboration public-privé dans le domaine de la santé et à quel moment. Le cadre FENSA ne doit pas devenir un cadre justifiant des liens public-privé indus. *Framework of engagement with non-State actors/Cadre de collaboration avec les acteurs non étatiques

6 – Le financement intégral de l’OMS devrait être inscrit à l’ordre du jour afin de permettre l’élaboration d’un programme de travail général qui ne risquerait pas de modifier le mandat et le rôle constitutionnels de l’OMS. Les dépenses pourraient être récupérées en évitant les coûts plus élevés qui résultent souvent des approches public-privé et en évitant les coûts liés aux conflits d’intérêts non résolus.

Lire l’intégralité du commentaire écrit de l’IBFAN GIFA ici.

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