Un message de Ksenya Solovey, consultante en lactation ukrainienne :

• Les mères et les bébés ont besoin de rester au chaud. Donnez des vêtements, des couvertures.
• Envoyez des fournitures médicales
• Encouragez les mères à se regrouper (tentes pour mères et bébés, etc.).
• N’oubliez pas que les dons de lait artificiel finissent par nuire à l’allaitement maternel et, à long terme, donnent de mauvais résultats nutritionnels.
• Lisez la déclaration de l’UNICEF sur l’alimentation des nourrissons en situation d’urgence (ANJE-U)
• Aidez-nous à poursuivre notre travail INFATIGABLE et CONTINU pour protéger et soutenir les femmes qui allaitent. Elles élèvent nos enfants qui sont l’avenir de l’Ukraine.

Un appel des consultantes en lactation ukrainiennes. Veuillez lire et partager !

La situation en Ukraine est désastreuse. Les jeunes enfants et les bébés ont besoin de notre protection pour survivre à cette guerre. Ceci est un message sur l’alimentation des nourrissons en situation d’URGENCE.

L’Ukraine est maintenant une zone de guerre. Les conditions dans le pays et pour les réfugiés ressemblent aux pires circonstances de vie possibles. Il y a peu ou pas d’électricité, pas d’accès à l’eau chaude, et l’eau potable sera de plus en plus difficile à trouver. Les mères ont besoin d’une solution à long terme car nous ne savons pas combien de temps ces conditions vont durer.  

L’aide humanitaire commence à arriver. Elle comprend aussi du lait en poudre.

DANS CETTE SITUATION, le lait artificiel en poudre est DANGEREUX pour la vie des jeunes enfants et des bébés. 

Voici pourquoi :

La préparation du lait artificiel (préparation pour nourrissons, formula) nécessite de mélanger la poudre et de l’eau propre et bouillie. Il n’y a PAS D’ÉLECTRICITÉ, ni d’eau bouillie ou propre. Il est impossible de préparer correctement le lait artificiel ou de nettoyer correctement les biberons et les tétines. Sans stérilisation, nous risquons la santé du bébé.

Les mères dans les zones de guerre vivent dans une anxiété et un stress constants. Elles prennent du lait artificiel « au cas où », même si elles allaitent. Les mères – même en temps de paix – s’inquiètent de la production de lait. Avec un stress accru, les mères commencent à donner des compléments alimentaires à leurs bébés. L’allaitement maternel diminue et le recours au lait artificiel augmente. Les mères risquent que leur lactation baisse.

Personne ne sait combien de temps les dons de lait artificiel vont continuer. En Ukraine, les mères sont dans des abris anti-bombes pendant de nombreuses heures, l’accès aux magasins et aux dons est limité et pas toujours possible.  

Comme le lait artificiel devient moins accessible, les mères diluent de plus en plus la poudre. Cela signifie que le bébé ne recevra pas une alimentation appropriée.

Les dons de lait artificiel sont encouragés par les fabricants de lait artificiel qui tentent de faire du marketing pour leurs produits en situation d’urgence.

Il s’agit de nourrir les bébés dans des conditions de guerre.

Nous insistons sur le fait que l’allaitement maternel est la NORME en Ukraine. Il est temps de continuer à soutenir les mères qui allaitent. Grâce à l’allaitement, nous préservons la santé de nos bébés aussi longtemps que nous le devons. L’allaitement maternel offre la MEILLEURE alimentation possible et garantit la meilleure qualité pour les bébés et les enfants.  

Il existe de NOMBREUSES consultantes en lactation formées en Ukraine. Nous aidons DÉJÀ les mères en Ukraine. Nous le faisons par les moyens suivants :

• Nous fournissons des consultations gratuites en ligne 
• Nous éduquons les mères sur la façon de maintenir leur lactation.
• Nous aidons les mères à apprendre des stratégies pour la relactation
• Nous avons créé un forum pour le PARTAGE DU LAIT MATERNEL, mettant les mères en contact les unes avec les autres pour le don de lait ou l’allaitement maternel. C’est le moyen le plus sûr pour les bébés d’obtenir la nutrition dont ils ont besoin pendant la guerre.

Ksenya Solovey, consultante en lactation, Kiev

(traduit de l’anglais en français par Britta Boutry, IBCLC Suisse)

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